Réunion de famille en Thaïlande

Nous revenons sur Bangkok et nous installons dans notre petite guesthouse habituelle (Buri Bed and Breakfast, 500THB, Station BTS Thonglow pour ceux qu’une bonne adresse intéresse) avec un peu l’impression de revenir à notre seconde maison. Phil et moi sommes toujours heureux d’y retrouver le grand sourire de la petite dame et son mari (dont on oublie chaque fois les noms). Ils n’ont pas changé, elle toujours aussi rondouillette et bienveillante, ils ne comprennent toujours pas un mot d’anglais et nous ne parlons toujours pas thaï (comme c’est par contre le cas de la plupart des résidents), donc, comme d’hab, notre réservation n’est pas notée et on communique par langage des signes… avec le sourire, comme d’hab aussi. Nous partons ensuite dans la jungle urbaine en quête des visas requis pour nos prochaines destinations et de matériel photo pour Phil (direction le Pantip Plaza, véritable caverne d’Ali Baba pour tout ce qui est matériel photo et audiovisuel pour les intéressés à nouveau).




Bangkok n’a pas changé, c’est toujours un enchevêtrement aérien de plateformes piétonnières et routières et de bretelles ferroviaires du skytrain, et au sol, une forêt de gratte-ciels entre lesquels trônent des temples et des parcs, dans un curieux mélange de béton et de palmiers, de moderne et d’ancien, de luxe excessif et de pauvreté et puanteur choquantes. Les trottoirs sont parsemés de petits stands de rue vendant de la nourriture variée, alléchante ou parfois repoussante. Comme les Thaïs, nous mangeons à toute heure et nos pérégrinations dans Bangkok sont parsemées de petits arrêts gourmands: dims sums vapeurs, riz gluant à la mangue et au lait de coco, poulet sauce gluante (très gluante, trop gluante, non finalement ce n’est pas mauvais du tout), fruits tropicaux frais, petites brochettes variées (déconseillées à l’exception des boulettes) dégustés dans la rue en observant la foule grouillante et colorée ou au bord d’un plan d’eau, dans le havre d’un parc où les Thaïlandais viennent se relaxer en famille ou en amoureux. Et quand ce n’est pas dans la rue que nous mangeons, nous profitons des buffets kilométriques des foods halls.


Le lendemain, nous partons à l’aéroport accueillir mes parents qui ont traversé les continents pour nous rejoindre en Thaïlande. Au programme : voyage sac à dos et « à notre façon » pendant une semaine, puis ils enchaîneront avec 2 semaines de tour de la Thaïlande en circuit organisé par un tour opérateur, dans des conditions plus confortables.


En skytrain, en métro ou en bateau public, nous leur faisons découvrir les malls à la taille et au luxe démesurés, les temples en bord de rivière, les petits marchés de rue et leurs délices culinaires, les parcs, etc… Nous finissons la journée par un apéro au dernier étage de l’Hilton, avec vue panoramique sur Bangkok qui s’illumine petit à petit.


Après la découverte de cette jungle urbaine, un train nous emmène en direction du calme de Kanchanaburi et de la rivière Kwai, et des montagnes qui apparaissent au loin… Les paysages défilent, de plus en plus ruraux, tandis qu’on s’éloigne de la fièvre citadine de Bangkok… Nous arrivons dans cette petite ville beaucoup plus calme et profitons du marché du soir, où on vend essentiellement… de la nourriture :-) Ce n’est pas à des gourmands comme nous qu’il faudra le dire 2 fois : nous passons de stand en stand et profitons de l’occasion pour essayer un maximum de choses ! :-) Nous passons le reste de la semaine à explorer la région à mobylette, découvrant des grottes à bouddhas, des jardins fleuris dédiés à Shiva et à d’autres divinités, des temples dorés… Nous découvrons le parc naturel d’Erawan et traversons ses forets pour atteindre les 7 niveaux de sa cascade. A chaque niveau apparait une nouvelle chute d’eau, serpentant entre les arbres et atterrissant dans un petit bassin d’eau bleue qui abonde de petits poissons chatouillant les pieds. Un petit paradis naturel, si ce n’est les nombreux touristes qui hantent les niveaux inférieurs… Au fur et à mesure de l’ascension, ils se font de plus en plus rares et le décor se fait de plus en plus enchanteur et récompense l’effort de la montée. Nous explorons les rives de la rivière Kwai dans un long tail boat.


Nous reprenons ensuite le train en sens inverse, en direction du marché flottant de Damnoen Saduak où nous arrivons en soirée. Histoire d’éviter la foule de touristes débarquant par car le matin vers 9h00, nous décidons de passer la nuit sur place et de nous lever tôt pour explorer le marché. Nous louons un bateau et croisons des barques remplies de fruits et légumes, de cuisines flottantes servant des bols de soupe aux nouilles, passant d’une rive à l’autre en fonction des clients intéressés sur les berges. Un magnifique festival de couleurs glissant sur l’eau.


De retour à bangkok, nous explorons l’immense marché de Chatuchak, avec son dédale d’allées étroites où on se perd, même avec un plan ! On y trouve de tout, des antiquités, de l’art et artisanat, des vêtements, des meubles, des animaux, des souvenirs pour touristes, des bijoux, de la déco pour resto… mais il faudrait des jours pour l’explorer dans son entièreté ! Les ladyboys sont plus que fréquent(e)s à Bangkok, on en croise à tous les coins de rues… elles organisent même des cabarets, dont nous assistons à une représentation, impressionnés par leur haut degré de perfection au féminin ;-) si ce n’est leur incapacité à apprendre à danser de manière féminine (ben oui, il n’y a pas qu’à traverser la scène en balançant des hanches !).


Et, après cette semaine passée ensemble, je dois dire que mes parents se sont révélés de très bons backpackers et que j’ai découvert d’où me venais ma fibre de voyageuse ;-) : ils ne reculent ni devant les matelas durs et les salles de bain communes des guesthouses bon marché, ni devant la nourriture de rue consommée dans des endroits pas toujours ragoutants au premier abord (nourriture qu’ils ont adorée, mais qui n’aimerait pas ça, franchement, c’est une des meilleures du monde quand on tombe bien), ni devant un trajet « un peu chaud et inconfortable » dans un bus ou un train local, ni devant la traversée des campagnes en mobylette à toute vitesse pour arriver avant la fermeture d’un temple, ni devant un réveil matinal pour voir les côté les plus traditionnels du marché flottant., etc…). Bref, c’est très fière d’eux et reconnaissante d’être venus nous rejoindre aussi loin, s’ouvrant à un autre style de voyage, que je les quitte pour les prochains mois, les laissant à la suite de leur voyage.


et voici de nouvelles photos pour illustrer tout cela