Beaches in Bali

C’est donc à contrecœur que nous quittons Ubud, mais la curiosité de découvrir les autres aspects de Bali nous prend au ventre au bout d’un moment, ainsi que la passion de la plongée de mes 3 compagnons de voyage. A défaut de nous diriger vers les îles Guilli (dont le nom me plaisait pourtant beaucoup), une destination de plongée réputée mais aléatoire en cette saison des pluies, nous prenons le cap vers Ahmed, un spot de snorkelling recommandé dans notre guide de voyage… mauvais choix, en cette saison une couche d’eau sale s’est accumulée à la surface de la mer et nous cache les jardins coralliens, 2 mètres plus bas. Tout n’est pas perdu, Phil et Serge en profitent pour faire d’intéressantes plongées de jour et de nuit sur une épave japonaise, tandis que Raf et moi profitons de la piscine de notre guesthouse, la plage de sable noir étant moins tentante…

Nous prenons ensuite la route vers le sud de Bali et ses plages touristiques, nous basant à Seminyak dans un magnifique petit hôtel pour la dernière nuit de Raf et Serge… Ressort discret à la déco raffinée, et à la piscine bleu foncée dans un joli petit jardin tropical. Nous en profitons pour passer la soirée à Kuta, la station balnéaire voisine. Kuta est tristement célèbre pour les attentas qui y ont eu lieu en 2002, tuant un peu moins de 200 fêtards dans une boîte de nuit et en blessant 300…. Aujourd’hui, si ce n’est un mémorial érigé à la mémoire des victimes et un souvenir traumatisant pour les patrons des bars et boites avoisinantes, la fête y atteint à nouveau son paroxysme dans les boîtes, cafés karaokés (la cacophonie intégrale, je vous assure, rien à voir avec la pratique du karaoké tellement prise au sérieux an Asie), bars dansants où les cocktails se boivent à la gourde d’un litre (un détail pratique pour danser d’une part, et être vite saoul d’autre part). Loin du noir souvenir de 2002, Kuta revit et est aujourd’hui emportée par un raz-de-marée de jeunes australiens en mal d’alcool, de fêtes et de drogue. En effet, malgré la menace de la peine de mort (appliquée, nationalité étrangère ou non), la drogue y est proposée à tous les coins de rue. On se joint à la fête et on termine au Bounty, la célèbre boîte de nuit balinaise, l'ambiance des boîtes déchire, sauf qu'il faut avouer que par moments, on s’y est senti un peu vieux, trentenaires ou presque parmi les moins de 20 ans :-))))

La jungle de Kuta est bien loin de la culture locale, mais ce ne sont pas les locaux qui vont s’en plaindre, le tourisme leur rapportant plus de 50% de ses revenus à l’île.

Vient ensuite le temps des au revoirs… Serge rentre vers l’Europe er Raf vers l’Australie, malgré les caprices du volcan Bromo qui a fait des siennes 48 heures plus tôt perturbant le trafic aérien indonésien (les volcans islandais sont plus doués pour cela apparemment !). Après tout ce périple entouré d'amis, Phil et moi reprenons la route à 2 en direction de la péninsule au sud de Bali pour une petite semaine en amoureux au paradis des surfeurs. Nous dégotons un petit hôtel perché sur une falaise surplombant la mer à Bingin, où la plage est séparée de la terre par un escalier de 450 marches creusées dans la roche (tout bon pour mes fesses ça, merci Servane :-) mais merci surtout pour la vue imprenable sur la mer turquoise bordée de falaise abruptes que nous avons depuis notre terrasse) ! On se croirait presque en Normandie (surtout pendant les ondées… sauf qu’ici, elles sont tropicales). Sur notre mobylette, nous explorons la péninsule et ses petites plages une à une. Phil en profite pour s’essayer au surf. Il finit avec un gros mal au épaules et un torse irrité par la cire de la planche, mais très fier d’avoir réussi à se mettre debout et à filer sur le sommet d’une vague ! Je l’observe depuis la plage, empêchant les singes tous proches de venir tout nous voler à la moindre occasion (grr sales bêtes, ils sont tellement agressifs que nous avons plus peur d’eux qu’eux de nous, et ils nous réveillent le matin quand ils viennent nous piquer nos ponchos plastico qui sèchent sur la terrasse !).

Après ces quelques jours de farnienté, il est temps de rejoindre Bangkok avant l’arrivée de mes parents.


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I love Bali

Telle Elizabeth Gilbert, je suis tombée amoureuse, non pas à, mais de Bali… Nous gagnons l’île depuis Java par un ferry (sans mal de mer cette fois, cool !), puis nous dirigeons directement vers Ubud, une petite ville située dans le centre de l’île et connue pour être au centre de sa culture. Nous avions initialement prévu d’y passer 3 nuits, nous y sommes finalement restés 10 jours ! Surprise totale : je m’attendais à une île ayant vendu son âme au tourisme, aux attraits se résumant à la plage, au surf, aux bars et diverses discothèques et aux ressorts de luxe, et je me suis en réalité retrouvée face à un paradis, touristique de fait, mais protégeant jalousement sa culture et empreint de spiritualité. Un surprenant mélange bien loin de mes aprioris et ayant un charme fou, charme sous lequel nous sommes tombés tous les 4, Phil, Raf, Serge et moi.

Ubud est un dédale de petites ruelles étroites ornées de statues et comporte un nombre incalculable de temples. En effet, chaque maison possède son propre temple, parfois minuscule, parfois de taille conséquente. Les propriétés familiales sont organisées en lotissement de divers petits pavillons au toit aux bords recourbés, et sont ornées de statues de divinités hindouistes, bouddhistes et animistes, en vieilles pierres grises et souvent couvertes de mousse. Les jardins regorgent de fleurs, et sont soigneusement entretenus. En effet, Bali est l’île aux fleurs, on en retrouve partout : sur les arbres, dans les cheveux des femmes, dans les petits paniers d’offrandes, sur les statues de pierre… Chaque jour, la maîtresse de maison dépose avec dévotion de petites offrandes aux pieds des statues et sur le sol à différents endroits de la propriété, sur la rue face à l’entrée, les véhicules qui y sont garés. Les habitants de l’île pensent que celle-ci est peuplée de dieux, d’ancêtres, d’esprits et de démons. Les offrandes ont pour but de leur démontrer leur respect et leur gratitude, et de maintenir les démons à distance. La maîtresse de maison passe donc un temps fou à préparer ces compositions, disposant harmonieusement dans des petits paniers végétaux de forme variée (qui sont fait maison ou achetable en kit) des fleurs, de l’encens et une petite offrande de nourriture (riz, cracker). On apprend vite à marcher sur les trottoirs d’Ubud en évitant de les renverser tous les 10 mètres ! A chaque heure du jour, Ubud embaume une légère odeur d’encens et de fleurs de frangipanier, un plaisir pour les sens.

A chaque coin de rue, on tombe sur une nouvelle surprise, attestant à quel point la culture traditionnelle est maintenue ici : procession en costume traditionnel, des gamins balinais en pleine répétition de danse traditionnelle, un orchestre de femmes répétant un concert de musique locale (une sorte de capharnaüm organisé et mélodieux qu’on aime bien mais qu’on trouve un peu lancinant et obsédant à force de l’entendre perpétuellement dans les rues), des femmes déambulant tranquillement, vêtues d’un sarong tenu par une ceinture, et apportant au temple une montagne de fruits savamment empilés et tenant en équilibre sur leur tête comme par magie. Dans nos déambulations hasardeuses, on tombe aussi sur des combats de coqs, un sport national, ici comme dans le reste de l’Asie et qui nous laisse perplexes par tant de barbarie ! Devant une foule d’hommes surexcités qui tendent des billets de banque au bookmaker, les « entraîneurs » excitent leur poulain en lui rebroussant les plumes du cou, en arrachant quelques unes au passage, avant de le lâcher sur l’adversaire avec, détail le plus barbare, une lame de couteau attachée à l’arrière d’une de ses pattes. Si le gagnant ne finit pas le perdant, l’arbitre les rassemble sous un panier et si l’explosion de violence qui s’ensuit ne suffit pas, le perdant finit chez le cuisinier, qui lui arrache plumes et pattes sans même prendre la peine de l’achever et le plonge dans la casserole. Comme je le disais, nous restons assez perplexes et dégoûtés face à cette tradition sanglante.

Nous assistons aussi à des spectacles de danses traditionnelles (Kechak et Legong). Mon scepticisme initial face à ces spectacles pour touristes se transforme vite en un émerveillement total face aux costumes dorés étincelants, à la grâce de danseuses et à leur impressionnante souplesse et finesse des mains et des doigts. Pour les danses Kechak, le fond sonore (peut-on dire musical ?) est produit non pas par des instruments mais par une chorale d’hommes de tout âge assis en rond autour de la scène centrale, torse nu et des fleurs dans les cheveux, chantant et caquetant énergiquement pendant le temps du spectacle. Et si on regarde bien au fond de la salle, on peut voir qu’en fait, il n’y a pas que les touristes qui profitent du spectacle, les locaux observent discrètement.

A partir d’Ubud, nous rayonnons dans la région en mobylette, le principal moyen de transport local. Nous partons nous perdre dans la région, au sens propre comme au sens figuré, les locaux nous indiquant systématiquement des directions un peu fantaisistes, se contredisant régulièrement quand nous prenons plusieurs avis. On finira par utiliser le GPS de l’I-Phone de Serge pour arriver à destination, c’est plus fiable :-). Sur les routes de Bali, nous découvrons des paysages de jungle tropicale magnifiques, et des rizières en terrasses verdoyantes à couper le souffle.

Nous profitons aussi des avantages touristiques de l’endroit (qui rapportent tout de même 50% de ses revenus à l’île). Hôtels à la déco magnifique (sur ce point, les Indonésiens sont encore plus doués que les Thaïs), les warungs, de bons petits restos locaux à la lumière tamisée, (pour la nourriture, même si les Indonésiens ne sont pas mauvais, les Thaïs restent les maitres), petits magasins de vêtements plus sympas les uns que les autres, boutiques d’antiquités comparables à des cavernes d’Ali Baba (qui donnent juste l’envie de ramener un containeur rempli de merveilles vers l’Europe, rien que ca, on se retient mais qu’est-ce que c’est dur avec tant de tentations, on pourrait finir notre budget de voyage ici et ouvrir un musée ! :-)

Et oui, c’est sans même avoir mis le pied sur une plage que nous sommes tombés sous le charme de Bali !

Retrouvez les photos sur

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Java, des volcans, des temples et des hommes

Nous nous envolons vers l’Indonésie, faisant escale le temps d’une soirée à Kuala Lumpur, en Malaisie. Cette escale nous permet d’y entrevoir Chinatown et les célèbres Twin Towers de KL, que nous admirons depuis un skybar assez fabuleux dans lequel de petits salons confortables sont diposés autour d’une énorme piscine, au milieu de laquelle flottent des lampions bleus, dans une ambiance musicale électro. Depuis la plupart des tables, on peut admirer les tours qui font face au bar au travers d’une énorme baie vitrée en sirotant un onéreux cocktail. Assez sympa il faut l’admettre ;-).

Quelques petites photos pour illustrer ca:

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Le lendemain avant l’aube, nous repartons, à moitié endormis, vers l’aéroport pour ne pas manquer notre avion vers Yogyakarta où nous attendent Raf et Serge. L’Indonésie est un archipel immense qui étend ses 17000 îles sur 5000 km le long de l’équateur. Ses 240 millions d’habitants, appartenant à des centaines d’ethnies et de cultures différentes et partageant, en plus de leur langue maternelle, une langue commune, vivent relativement bien leur nationalité commune (peut-être serait-il temps de prendre exemple ?). Dans ce pays, la plus grande nation musulmane du monde, l’islam a en grande partie remplacé l’hindouisme et le bouddhisme et côtoye de nombreuses autres religions et croyances. Etant donné qu’il nous faudrait des mois, voire des années pour visiter le pays dans son entièreté, nous avons choisi d’en explorer les îles de Java et de Bali.

Nous débarquons à Yogyakarta, ville frétillante de Java à l’impressionnant trafic de bus, de voitures, de calèches, de mobylettes, de vélo et de bécacs colorés (de petits pousses-pousses poussés par un vélo ou une mobylette pour les plus modernes). Les Javanais (tout comme les balinais, nous le découvriront plus tard) sont un peuple de gens souriants, bavards et aimables, passés maîtres dans l’art d’arnaquer le touriste avec le sourire. Nous découvrons à Yogya le marché aux oiseaux (et toutes sortes d’autres animaux), avec ses oiseaux de toutes sortes (utilisés dans des concours de chants), ses poussins multicolores (je suis complètement fan des turquoises), ses serpents venimeux, ses chauves souris et autres animaux bizarres. Des chiots sont vendus à des couples d’Indonésiens gaga, qui les abandonneront une fois qu’ils atteindront l’âge adulte, ajoutant ainsi un chien errant au nombre impressionnant qui sillonne les rues ici.

L’Indonésie est un pays où la nature est reine, er où l’homme ne peut que se soumettre humblement devant les forces des nombreux volcans en activité, des tremblement de terre à répétition et des tsunamis, … Chaque année, un grand nombre d’habitants doit être évacué car tel ou tel volcan a décidé de se réveiller… habitants qui reviendront obstinément se réinstaller sur les pentes volcaniques encore chaudes et fertilisées une fois l’éruption passée. C’est notamment le cas du volcan Merapi, qui est une menace permanente sur la ville de Yogyakarta où nous résidons, et qui est entré douze fois en éruption lors du siècle dernier. Sa dernière saute d’humeur date du mois d’octobre passé, date à laquelle il a recouvert de cendres une bonne partie de la région, et y a malheureusement fait de nombreux morts parmi les habitants du village voisin qui ont refusé d’évacuer malgré l’alerte donnée par l’observatoire local (un imbécile de gourou local avait prédit le contraire et les a convaincus de rester). Lors de nos déplacements dans la région, nous pouvons observer les dégâts encore visibles de l’éruption: des villages recouverts de cendres sur plus de 1,5 mètre d’épaisseur et d’énormes blocs de pierre (le déblaiement est toujours en cours), une coulée de lave qui a complètement recouvert la rivière, et à proximité du volcan, des maisons dont il ne reste rien, des arbres brûlés et complètement pliés, probablement soufflés par l’explosion du volcan. Les Indonésiens qui ne perdent pas le nord, ont transformé la zone sinistrée en attraction touristique, y installant de petites échoppes de bouffe, des toilettes, un droit d’entrée, vendant des DVD consacrés à la catastrophe … un peu sinistre non ?

Malgré les déchaînements des éléments naturels, les magnifiques temples anciens de Prambanan et de Borobudur, tout proches du Merapi, résistent au temps, depuis le dixième et le septième siècle environs. Ces grandes constructions hindouistes et bouddhistes se dressaient majestueusement dans la jungle environnante. Nous découvrons avec plaisir leurs vieilles pierres, leurs bas-reliefs et leurs statues de bouddhas (malheureusement trop souvent décapités, dont la tête a probablement fini dans un musée ou sur le buffet de collectionneurs quelconques ;-)). Ils sont régulièrement balayés de leurs cendres volcaniques par les autorités, comme c’est encore le cas aujourd’hui suite à l’éruption du mois d’octobre. Malheureusement, le temple de Prambanan a été fortement touché par le tremblement de terre de 2006, et de nombreux petits temples périphériques se sont écroulés.

De même que le Merapi, le Bromo fait savoir que la planète est mécontente… son éruption, qui dure depuis plus de 3 mois, recouvre les terres environnantes d’une épaisse boue noire, composée de cendres mélangée à la pluie, donne un aspect plus que sinistre au lieu. Nous décidons d’aller voir ce volcan, une des merveilles de l’île, depuis un point de vue situé sur la montagne voisine, située en dehors de la zone d’exclusion. Nous arrivons dans la zone la veille au soir, sous une pluie battante, roulant dans cette épaisse boue noire avec un 4X4 et passons une nuit froide dans un hôtel lugubre, à douter de ce que nous verrons le lendemain. Réveil à 3h30 pour escalader la montagne, à pied sous la pluie battante, dans l’espoir d’apercevoir le Bromo au lever du soleil… espoir décroissant à chaque pas de notre escalade… nous arrivons trempés jusqu’au os au sommet et, à l’aurore, nous pouvons y admirer… le nuage dans lequel nous sommes arrivés et où, en plus, il pleut toujours. :-)

Un coup dans l’eau, on ne va pas s’arrêter à ca, on repart en direction de la découverte… d’un autre volcan ! Pour l’atteindre, nous parcourons l’est de l’île sur de petites routes défoncées qui traversent une jungle épaisse et magnifique, un décor digne de Jurassic Park, avec des fougères arborescentes immenses, des lianes, des bananiers, des palmiers de toutes les formes, de petites cascades, des sources chaudes, etc… Nous passons la nuit dans un village constitué de petites maisons identiques et bien rangées, aux jardinets et potagers bien ordonnés, où on se croirait chez nos amis les hollandais, sauf qu’il y fait tropicalement chaud et humide, mais on y perçoit clairement l’influence de l’ex-colonisateur. Le lendemain, encore un réveil matinal pour nous escalader le volcan Ijen et voir… un nuage ? Non, aujourd’hui l’escalade se fait sous de meilleurs augures, bien que le temps soit un peu brumeux, il ne pleut pas. A Ijen, le volcan encore actif comporte une mine de soufre. Des mineurs de tous âges extraient ce soufre, qu’ils remontent sur de petits chemins étroits le long des pentes escarpées du cratère puis redescendent pour un salaire de misère. Ils portent ainsi avec sur l’épaule une planche de bois supportant 1 panier à chacune de ses extrémités et contenant des poids d’un total variant de 50 à 80 kg, et ce avec une force que leur corps frêle ne laisserait pas supposer. Raf, Phil et Serge tentent d’en soulever un, mais cet essai restera vain sans la technique adéquate. Nous empruntons avec eux le chemin des mineurs, remontant les pentes abruptes du volcan, et, coup de chance cette fois, arrivés au sommet, le nuage se dissipe et nous pouvons apercevoir le lac bleu turquoise dans le fond du cratère, qui crache sporadiquement une fumée soufrée que les mineurs respirent quotidiennement, et qui s’additionne à celle des cigarettes qu’ils fument lors de l’escalade.

Bref, une vie pas toujours facile pour les habitants de cette île où règnent les forces de la nature, mais néanmoins en plein développement et essor économique comme en atteste la vie dans les grandes villes. Nous la quittons en ferry en direction de Bali pour un peu de repos après tous ces réveils plus que matinaux ;-)

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Celui qui fêtait le nouvel an en Thailande entre amis


Petit break dans notre voyage : après 4 mois et demi d’Afrique, nous retournons vers l’Europe pour y passer les fêtes de Noël. Le contraste se marque dès l’aéroport de Casablanca où nous transitons : rien à voir avec l’aéroport de Ouaga : éclairage halogène, des carrelages blancs, tout est propre et pimpant, des toilettes où je ne me pose pas 10000 questions avant de m’y asseoir ! Nous retrouvons la famille et les amis après 4 mois et demi sans se voir, quel bonheur. La neige est aussi de la partie pour nous accueillir, et nous avons le plaisir de voir une Belgique toute blanche. Les repas et les sorties se succèdent, et nous sommes gavés de bons petits plats européens, bien consistants, qui nous aident à résister au froid polaire qui règne ici (nous avons quand même réalisé un total non négligeable de 4 raclettes, 1 tartiflette et 2 cheese and wine sur 15 jours, c’est sûr, on fait le plein de fromages pour les prochains mois :-)



On profite un maximum de la famille et des amis avant notre nouveau départ, direction l’Asie, pour 7 mois cette fois. Notre première destination est la Thaïlande, où nous avons prévu de passer la période du nouvel an avec plusieurs amis venant des quatre coins de la planète : Cathoche, Gaia, Pouliche, Glenn et Serge arrivant de Belgique, Kim de Singapour, Sayu et Nico de Hong Kong et Simone et Raf d’Australie, tous présents au rendez-vous donné à Koh Samui, une île paradisiaque (et bien touristique) située au large de la Thaïlande. La Thaïlande est un pays de services, où le touriste européen peut facilement se faire plaisir. Les Thaïlandais mettent un point d’honneur à ce que tout soit parfait et roule sans anicroche, toujours avec le sourire et une profonde gentillesse. Nous en profitons un max en se la jouant « gros touristes »: cocktails à gogo (avec tournée des bars pour désigner celui offrant la meilleur Piña Colada), jus de fruits frais et bons petits restos face à la mer, massages, shopping, délicieuse nourriture de rue, après-midis tranquilles sur la plage, spa fish hilarants (ca chatouille à mourir ces petites bêtes et l’absence visible de résultat me laisse perplexe),…



Glenn a eu la mauvaise idée de naître un 31 décembre… ca va être sa fête. Arrivé le 30 en soirée, minuit sonne à peine que la fête commence dans un bar où les serveuses thaïes dansent au milieu d’un kiosque et se font une joie de se joindre à nous, lui barbouillant le visage de talc et de rouge à lèvres… elles lui offrent des fleurs, des shots et de drôles de mixtures traditionnelles destinées à améliorer ses performances. L’ambiance est festive, les serveuses sont hyper enthousiastes et taquines et on se retrouve vite à danser avec elles autour de la barre en métal. Il faut admettre que nous sommes des clients idéaux, consommant sans modération et sans les mains baladeuses classiques des trop nombreux touristes sexuels gravitant dans la zone… Le lendemain, la fête d’anniversaire de Glenn est loin d’être terminée. On lui a réservé un service de réveil spécial, avec livraison du petit déjeuner par un room service de 8 fous furieux qui déboulent dans sa chambre pour sauter sur son lit et lancer des ballons. On l’embarque en direction d’un quai, où un voilier spécialement loué pour l’occasion nous attend. Journée de détente au large des côtes de Koh Samui, bronzette tranquille sur le pont, sur de bons vieux airs de Hit Connection des années 90 (merci Sayu et Nico), plongeons acrobatiques depuis le pont, malgré mon bon gros mal de mer, c’est trop bon de se retrouver tous ensemble. Retour vers la rive et une belle tempête tropicale pour clôturer la journée ! Impressionnant. Journée qui est en réalité loin d’être terminée vu qu’il nous reste à fêter le nouvel an. Diner chic (ou sensé l’être) dans un hôtel, on parvient à s’approprier quelques homards face à de gros russes qui jouent des coudes. La soirée continue sur la plage, à boire des cocktails (Gooooold strike) et à lancer des lanternes à souhait (des espèces de petits ballons de papier de riz dans lesquels on allume une mèche et qui s’envolent tels des montgolfières). La fête continue de plus belle dans un bar dansant en bord de plage, les fêtards dansent partout, sur la piste, la plage et dans l’eau. A minuit, un spectacle inouï s’offre à nous : des centaines de feu d’artifice explosent au dessus de la mer, dans un horizon pailleté par des lanternes à souhait. La côte est couverte des bars et de restos, dont chacun envoie son propre feu d’artifice, sans mesure de sécurité aucune, mais le spectacle est tellement à couper le souffle qu’aucun d’entre nous ne s’en inquiétera. On continue la soirée par un petit cantus au Mc Do, puis allons souhaiter la bonne année à nos copines les danseuses rencontrées la veille. On termine la soirée en nous mesurant à la maquerelle au Puissance 4. Une idée appréciée par les filles car quand le boss joue, elles ne sont pas forcées de danser. Bref, une soirée mémorable ce nouvel an 2011 !



Après ce petit séjour à la plage, nous partons avec les amis belges faire un petit tour en Thaïlande. Nous rejoignons la côte en ferry, en direction du parc naturel de Khao Sak, où nous avons réservé une cabane dans les arbres au milieu d’une forêt tropicale hyper humide et envahie de moustiques (c’est Pouliche, leur grande amie, qui est contente). Nous partons faire une ballade en bateau sur un lac entouré de montagnes karstiques escarpées aux parois couvertes de forêts luxuriantes. Notre route se poursuit ensuite vers Khao Lak, une des stations balnéaires dévastées par le tsunami en 2004, dont les seuls vestiges sont les flèches indiquant la direction et la distance du point culminant le plus proche en cas de nouveau tremblement de terre et des photos exposées dans les devantures des magasins. Drôle de sentiment que de se retrouver sur les lieux de la catastrophe, 6 ans plus tard, d’imaginer ce que les gens ont vécu ce jour là, et de se dire que les habitants travaillant ici aujourd’hui y ont très probablement perdu un ou plusieurs membres de leur famille. Mais le but de notre présence est loin d’être du tourisme macabre : Khao lak est notre point de chute pour une journée de snorkeling sur les côtes des îles Similan ou Surin, dont le choix se portera finalement sur Surin suite aux disponibilités. Journée de détente à bord d’un hors-bord, grande vitesse cette fois. Notre petite bande en squatte toute la partie avant, aménagée en petit salon de plein air, avec l’impression d’être seuls à bords, admirant les magnifiques côtes des îles que nous croisons et leurs eaux turquoises, et snorkelant au milieu des poissons tropicaux, des tortues et d’invisibles requins ;-) Déception tout de même car des coraux, il ne reste que le récif blanchi, leur mortalité étant survenue suite à un changement de température d’après ce qu’on nous dit ici. Invasion d’acanthaster, dont on voit quelques individus ? S’ensuivent nos dernières journées de farniente sur la plage tous ensemble, avant d’embarquer en direction de Chiang Mai où visites de la ville et de ses temples dorés et balades dans la jungle à dos d’éléphant sont au programme. Au travers de la ville, on croise de petits marchés, où sont vendus des fruits et légumes colorés et odorants (pas de durian ici néanmoins), des épices de toutes sortes, des poissons s’agitant dans leur bains avant de se faire découper, des nouilles de toutes les formes et de toutes les couleurs (il y en a même des vertes et des roses) et bien d’autres produits qui nous donnent l’envie de nous essayer à cette cuisine délicieuse, ce que nous ajoutons au programme. Etant à Chiang Mai le dimanche soir, nous pouvons profiter de son célèbre marché du soir, où déambulent nonchalamment les locaux et les touristes au milieu d’échoppes colorées où sont vendus divers produits et objets de l’artisanat local. La succession d’échoppes se prolonge même dans la cour des temples bordant la rue principale, se spécialisant parfois dans une nourriture délicieuse, variée, pas chère, et parfois aussi un peu bizarroïde. Qui va tenter les grillons grillés ou le thé vert fluo où macèrent des sortes de nouilles ? Si c’est liquide, ce sera Serge bien sûr ;-)



Le lendemain, les petits belges nous quittent le temps d’une soirée en direction de Bangkok, nous laissant Phil et moi en amoureux profiter d’un divin de moment de relaxation dans un spa magnifique de Chiang Mai. On les rejoint le lendemain dans le centre de Bangkok pour le lunch, une orgie de sushis et fruit de mer à plonger dans une fondue bouillante, dont les ingrédients défilent sur tapis roulant devant nos mines gourmandes. Nous devons ensuite nous résoudre à les quitter, pour longtemps cette fois :-(, pour prendre notre avion s’envolant vers de nouvelles aventures indonésiennes avec Raf et Serge qui nous attendent là-bas.



Et les photos:


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Burkina Faso

Bon, je suis probablement restée trop longtemps en Afrique car je vais remettre à plus tard la rédaction de ce post ;-)

Par contre, voici qq photos pour vous faire patienter
http://www.facebook.com/album.php?aid=246514&id=591557223&l=b5f5a3ed3c