C’est donc à contrecœur que nous quittons Ubud, mais la curiosité de découvrir les autres aspects de Bali nous prend au ventre au bout d’un moment, ainsi que la passion de la plongée de mes 3 compagnons de voyage. A défaut de nous diriger vers les îles Guilli (dont le nom me plaisait pourtant beaucoup), une destination de plongée réputée mais aléatoire en cette saison des pluies, nous prenons le cap vers Ahmed, un spot de snorkelling recommandé dans notre guide de voyage… mauvais choix, en cette saison une couche d’eau sale s’est accumulée à la surface de la mer et nous cache les jardins coralliens, 2 mètres plus bas. Tout n’est pas perdu, Phil et Serge en profitent pour faire d’intéressantes plongées de jour et de nuit sur une épave japonaise, tandis que Raf et moi profitons de la piscine de notre guesthouse, la plage de sable noir étant moins tentante…
Nous prenons ensuite la route vers le sud de Bali et ses plages touristiques, nous basant à Seminyak dans un magnifique petit hôtel pour la dernière nuit de Raf et Serge… Ressort discret à la déco raffinée, et à la piscine bleu foncée dans un joli petit jardin tropical. Nous en profitons pour passer la soirée à Kuta, la station balnéaire voisine. Kuta est tristement célèbre pour les attentas qui y ont eu lieu en 2002, tuant un peu moins de 200 fêtards dans une boîte de nuit et en blessant 300…. Aujourd’hui, si ce n’est un mémorial érigé à la mémoire des victimes et un souvenir traumatisant pour les patrons des bars et boites avoisinantes, la fête y atteint à nouveau son paroxysme dans les boîtes, cafés karaokés (la cacophonie intégrale, je vous assure, rien à voir avec la pratique du karaoké tellement prise au sérieux an Asie), bars dansants où les cocktails se boivent à la gourde d’un litre (un détail pratique pour danser d’une part, et être vite saoul d’autre part). Loin du noir souvenir de 2002, Kuta revit et est aujourd’hui emportée par un raz-de-marée de jeunes australiens en mal d’alcool, de fêtes et de drogue. En effet, malgré la menace de la peine de mort (appliquée, nationalité étrangère ou non), la drogue y est proposée à tous les coins de rue. On se joint à la fête et on termine au Bounty, la célèbre boîte de nuit balinaise, l'ambiance des boîtes déchire, sauf qu'il faut avouer que par moments, on s’y est senti un peu vieux, trentenaires ou presque parmi les moins de 20 ans :-))))
La jungle de Kuta est bien loin de la culture locale, mais ce ne sont pas les locaux qui vont s’en plaindre, le tourisme leur rapportant plus de 50% de ses revenus à l’île.
Vient ensuite le temps des au revoirs… Serge rentre vers l’Europe er Raf vers l’Australie, malgré les caprices du volcan Bromo qui a fait des siennes 48 heures plus tôt perturbant le trafic aérien indonésien (les volcans islandais sont plus doués pour cela apparemment !). Après tout ce périple entouré d'amis, Phil et moi reprenons la route à 2 en direction de la péninsule au sud de Bali pour une petite semaine en amoureux au paradis des surfeurs. Nous dégotons un petit hôtel perché sur une falaise surplombant la mer à Bingin, où la plage est séparée de la terre par un escalier de 450 marches creusées dans la roche (tout bon pour mes fesses ça, merci Servane :-) mais merci surtout pour la vue imprenable sur la mer turquoise bordée de falaise abruptes que nous avons depuis notre terrasse) ! On se croirait presque en Normandie (surtout pendant les ondées… sauf qu’ici, elles sont tropicales). Sur notre mobylette, nous explorons la péninsule et ses petites plages une à une. Phil en profite pour s’essayer au surf. Il finit avec un gros mal au épaules et un torse irrité par la cire de la planche, mais très fier d’avoir réussi à se mettre debout et à filer sur le sommet d’une vague ! Je l’observe depuis la plage, empêchant les singes tous proches de venir tout nous voler à la moindre occasion (grr sales bêtes, ils sont tellement agressifs que nous avons plus peur d’eux qu’eux de nous, et ils nous réveillent le matin quand ils viennent nous piquer nos ponchos plastico qui sèchent sur la terrasse !).
Après ces quelques jours de farnienté, il est temps de rejoindre Bangkok avant l’arrivée de mes parents.
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