23 NOVEMBRE
Nous regagnons ensuite Rangoon pour nous diriger vers les plages peu frequentees du golfe du bengale. Pour ce faire, nous devons traverser le delta de l’irrawady, qui avait ete devaste par le cyclone nargis en mai 2008. Zone ou apparement la presence d’etrangers est loin d’etre desiree. La compagnie de bus refuse tout d’abord de nous vendre les tickets, pretextant la necessite d’un permis (qui, nous le savions, n’etait plus d’actualite). Une fois demontre le fait que la zone est actuellement ouverte, ils refusent de nous vendrent les tickets, pretextant que le bus est complet… Une dizaine de personnes seulement attendent, on en mettait bien plus dans les bus birmans jusqu’à aujourd’hui :-/. Le vendeur de billets m’explique enfin qu’ils ne vendent pas de billets aux etrangers car une dizaine de check point militaires jalonnent la route. Les temps de verification de nos passeports impliqueraient un retard total de deux heures pour le bus. Malgre mon insistance, nous repartirons bredouilles. Mais sans avoir dit notre dernier mot. Optant pour la solution B, nous decidons de nous rendre au-dela de la zone controlee en prenant un ferry qui la contourne par le fleuve. La aussi nous rencontrons une farouche resistance mais obtenons nos tickets au bout de deux heures d’insistance… et sans bakchich ! Pour 7 dollars, nous achetons un espace sur le sol de 60*180 cm… pas énorme pour des europeens avec un sac a dos, pas top confo mais bon, ca ira. Nos voisins birmans nous voyant nous asseoir par terre nous offrent une de leur toile ciree excedentaire pour poser nos fesses.. toujours fideles a leur gentillesse legendaire. Le bateau demarre, c’est parti pour une croisiere de 19 heures qui s’averera etre un veritable cauchemard. Une fois le soleil couche, la lumiere du neon attire les insectes par milliers, ils nous pleuvent dessus, de toutes formes et de toutes taille, par centaines. Tout le monde se debat, les birmans comme les deux etrangers perdus parmis eux… jusqu'à se resigner au bout d’un moment… Des enormes coleopteres entrent dans mon pull… je les attnd a la sortie ! Beurk, j’ai l’impression de vivre Fort Boyard version longue ! Mais pas question de jouer les riches occidentaux equipes et d’installer la moustiquaire !Une fois arrives a la plage de Nwe Saung, le paradis nous fait vite oublie ce rude trajet de 28 heures au total. Notre petit bungalow de bambou perdu parmi les palmiers fait face a une plage de sable blanc et a une mer bleue à 30°C… Nous en profiterons pendant 5 belles journees, degustant des fruits de mer grilles, nous laissant flotter sur de grosses bouees gonflables, bien vite rouges comme des homards… Un des avantages de l’inaccessibilite de ce trou perdu est que nous avons la plage quasiment pour nous seuls… Detente apres baroudage intensif, que du bonheur. Les coupures d’electricite sont ici, comme partout, plus que frequentes. En fonction des regions, le gouvernement accorde un certain nombre d’heure d’electricite aux habitants. Si ils en veulent plus, ils n’ont qu’a posseder leur propre generateur et l’alimenter. Mais on apprend tres vite a se passer du superflu ici.
Mais le paradis n’est pas toujours rose : un vieil homme nous apprend que les cyclones, autrefois inconnus dans cette region, la devastent de plus en plus souvent : avant Nargis, qui a epargne Nwe saung, la region a ete completement devastee et inondee en 2006 par le cyclone Mala…
Pourtant, ici, pas d’emission de CO2 : ni voitures, ni electricite, ni grosses usines… neanmoins, les habitants paient cher les consequences de notre insouciance bien occidentale face au probleme climatique et notre refus de sacrifier notre confort face a un probleme bien evident. La totale injustice de cette situation me donnent la nausee !
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