Birmanie: La quietude du lac inle

15 NOVEMBRE

Nous nous envolons ensuite pour Heho, dans la region du lac inle... le lac inle est une paisible etendue d'eau bordee de montagnes et est borde de villages inthas, avec de nombreuses maisons sur pilotis. Les hommes sont pour la plupart des pecheurs et gouvernent leur barques en manoeuvrant une rame a l'aide d'une de leur jambe, ce qui leur permet d'avoir une main libre pour manier le filet de peche. En superposant des couches de jacinthes d'eau fixees au fond de l'eau, cette ethnie a construit sur le lac des cultures hydroponiques sur lesquelles poussent diverses cultures dont celles de la tomate, du riz et même des vignes. Nous decouvrons le lac en bateau mais le voyage se transforme rapidement en une tournee des magasins de souvenirs, ce qui n'est pas trop notre tasse de the... nous partons donc le lendemain explorer la region en velo et parcourons les campagnes de villages en villages, accueillis par les cris des enfants curieux de decouvrir des touristes blancs... l'appareil photos fait sensation et la vue de leurs portraits est accueillie par des rires tellement vrais et spontanes qu'ils vous vont droit au coeur... ce sont des purs moment de bonheur que nous vivons la... Ici, vu la tres faible affluence touristique, il est facile de sortir des sentiers battus... Avec mes cheveux blonds et mon teint pale, je me sens observee comme une extra terrestre a un point que cela en devient genant par moments...

Le lendemain nous partons avec un local et un ami allemand rencontre sur les routes pour un trek de 3 jours et 2 nuits au travers des montagnes et des rizieres, a la rencontre des ethnies shan et pao. A nouveau l'accueil est incomparable... nous sommes accueillis chez l'habitant pour les repas et les nuits, et ils vous offrent ce qu'ils ont de meilleur sans rien attendre en retour... nous gouterons ainsi de delicieux curries bamars aux legumes du jardin... Ces gens si simples vivent dans des maisons aux murs formes de nattes de bambous, ne comportant qu'une seul piece qu'ils enfument pour se proteger des moustiques... Nous sommes accueillis dans une famille pao, qui a invite tout le voisinage pour l’evennement de notre visite. Nos hotes possedent le luxe d’avoir une TV munie d’un DVD, petit ecran autour duquel se reunit chaque soir une grande partie du village. Voilà qui rappelle les annees 1950 en Europe, loin de notre societe actuelle ou chacun se barricade chez soi. Nos hotes nous montrent fierement les clips d’une chanteuse Pao, mais leur fierte est tellement touchante qu’elle nous affecte plus que le cote un peu ridicule du clip et nous aide a n’echanger que des regards complices (je ris encore en repensant a ce clip, avec la chanteuse balancant les mains et la tete en cadence :-)).

Pour la plupart, les familles de la region vivent de la culture des feuilles servant a fabriquer les cherroots, des cigares exportes dans toutes la birmanie et en chine et en coree (un partenariat commercial entre regimes semblables ne peut que marcher!!!). Les flancs escarpes montagnes regorgent de cultures de ces feuilles, les femmes les cueillent avant de les secher sur des plaques chauffantes artisanales, avant que l'industrie locale ne les rachete pour les rouler en cigares... tout ce travail ereintant pour un salaire moyen de 2.5 dollars par jour! Dans ce pays comme partout en asie du sud est, les gens travaillent avec un courage admirable simplement pour subsister, me rappelant a nouveau la facilite de nos vies de consommateurs occidentaux. Nous parcourons ainsi des paysages sublimes, admirant les rizieres dans des vallees encaissees entre des flancs de collines ou la jugle a repris ses droits, reprenant nos souffles apres l'ascension d'une montagne escarpees, face a des panoramas splendides... Nous traversons de magnifiques villages de pecheurs, sur des sentiers bordant une riviere jallonees de petits ponts menant aux maisons de bambous, et toujours accompagnes par une meute d'enfants rieurs et curieux... J'adore ces moments là!

toujours aussi sportive, j'ai un mal fou a arriver au bout... mais dans ce cas-ci, c'est le seul moyen d'acceder a ces regions tellement reculees ou si peu de touristes n’aient jamais eu l’occasion de poser le pied... effectivement, comme notre guide nous l'avait promis avant le treck, les touristes nous n'en croiserons aucun durant ces quelques jours loin de tout... Sinon remboursés ;-)

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