Ballades nature dans la région du lac Volta

Après un weekend de relaxation à Kokrobite (finalement prolongé en long weekend), nous reprenons la route d’Accra avec Sam. Nous passons une dernière journée dans la capitale frétillante, observant à la tombée du jour ses rues grouillant d’un impressionnant flot ininterrompu de passants colorés, rentrant chez eux après une journée de travail, un sachet en plastique noir à la main… On retrouve ces sachets dans tous le pays, peut-être dans toute l’Afrique, et en ville, en l’absence de tout système de ramassage des déchets, ils finiront inévitablement au bord de la route, ou dans le caniveau à ciel ouvert, ou encore sur l’amoncellement d’immondices à l’arrière des maisons. Ne pouvant nous résoudre à nous dire adieu, nous décidons avec Sam qu’après une semaine passée à 2 Phil et moi, à suivre nos plans et explorer la région du Lac Volta, à l’est du Ghana, il nous rejoindrait pour une excursion de quelques jours au Togo.

Nous prenons la route vers l’est, une région vallonnée parsemée de petites collines. Une fois de plus, je suis impressionnée par le vert de la nature en cette fin de saison des pluies. Les routes sont magnifiques et circulent entre des plantations luxuriantes et de petits villages bien moins développés qu’Accra, à peine pourvus d’un puits et le plus souvent avec bien peu d’électricité. A partir de notre guesthouse perdue au milieu des collines, nous rayonnons vers des villages de montagnes paumés et des ballades au milieu d’une jungle luxuriante. C’est le pays des treks et des chutes d’eau. Les communautés des villages s’organisent pour baliser le trajet, souvent glissant, pour atteindre les cascades et se faire ainsi une petite commission sur le tourisme local. De même, à Tafi Atome, un autre village du coin, les Mona Monkeys, autrefois chassés par les habitants pour leur viande, sont aujourd’hui protégés et permettent d’attirer d’autres singes dans notre genre ;-) Attirés par nos offrandes de bananes, les singes nous approchent et nous bondissent sur les bras. Trop mimis. Des initiatives de ce type se développent de plus en plus dans le pays et permettent de rapporter de petits revenus aux communautés locales. Nous escaladons le Mont Gemi d’où nous avons une vue imprenable sur la vallée et le lac Volta. Ce dernier, le plus grand lac artificiel du monde, a été construit sur le fleuve Volta dans le cadre d’un projet hydroélectrique, non sans conséquences humaines et écologiques (cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_d'Akosombo). Au cours de nos ballades, Phil a le nez (et l’objectif :-) dans les arbres et déniche une abondance surprenante de fruits, fleurs et champignons de toutes sortes. Nous partons ensuite vers Wli, un paisible village proche de la frontière togolaise. Nous pouvons y admirer la plus grande chute d’eau d’Afrique de l’ouest, 400 m au total, formée de 2 cascades. Une ballade dans une forêt peuplée de papillons nous conduit à la cascade inférieure. Les falaises l’entourant sont recouvertes de centaines de milliers de chauves-souris. A la tombée de la nuit, elles prennent leur envol et un flot ininterrompu de mammifères ailés survole le village. Elles constituent aussi une source de protéines essentielle pour les habitants du village, qui ont appris à les chasser. Le lendemain, nous escaladons la montagne vers la cascade supérieure… Montée ininterrompue pendant 2 heures… Pfff, rien n’a changé, je suis toujours aussi sportive et fan des treks qui ne font que monter :-(. Ruisselants de sueur, on arrive enfin en haut… oh super une cascade, encore une ! Heureusement le retour est en descente. ;-)

Sam nous a rejoint à Wli, et nous commençons à avoir une indigestion de chutes d’eau : il est temps de partir ! Nous nous dirigeons, sacs sur le dos, vers la frontière du Togo vers de nouvelles découvertes.

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